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Combats souples

Désigne un type de combat pratiqué à l’entraînement, sous forme d’assaut, sans que les coups soient trop appuyés.
Le combat souple vise à l’apprentissage des techniques de déplacements, d’attaque et de défense en plaçant deux partenaires d’entraînement dans une situation proche du combat de compétition mais dans un cadre purement technique, très libre, qui se caractérise par deux éléments :

  • les règles du combat sont fixées par l’entraîneur en fonction de l’apprentissage souhaité (nombre et durée de reprises, choix d’adversaires de catégories différentes, etc.),

  • les partenaires n’utilisent que certaines techniques en fonction du programme arrêté par l’entraîneur (uniquement les poings ou les jambes, travail en corps à corps, travail en « Kick » ou en « Full », travail dans les coins, travail des enchaînements sur un partenaire uniquement défensif, etc.).

Le combat souple est l’équivalent du combat d’entraînement appelé « kumite » en arts martiaux.

Style

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Le comportement d’un combattant sur le ring est en grande partie fonction des mouvements types qui constituent l’ensemble des gestes techniques appris et perfectionnés à l’entraînement et en combat. Mais chacun sait que « le style c’est l’homme » et chaque combattant a sa manière.
Cette manière dépend de plusieurs facteurs :
- la morphologie de l’individu,
- son caractère,
- son habileté dans certains coups,
- son degré de mobilité,
- la clarté de ses gestes,
- sa préférence pour des techniques de poing, de coude, de genou ou de pied,
- sa préférence pour les affrontements à distance ou, au contraire, les corps à corps,
- sa préférence pour l’efficacité ou pour la technique,
- ses habitudes tactiques (approche de l’adversaire et réponse aux attaques),
- les attitudes, les gestes, les postures, qu’il a pu acquérir en pratiquant une autre discipline.
Chaque entraîneur a lui-même son style qu’il communique à ses élèves, si bien qu’on peut parler de certaines « écoles » qui donnent parfois un air de famille à certains pratiquants.
Chaque discipline de la boxe pieds-poings a par ailleurs son style propre :
- style académique pour la Boxe française-Savate,
- style « aérien » pour le Full-Contact,
- style « serré » pour le Kick-Boxing, très proche de celui de la boxe anglaise,
- style « dansé » pour le Muay Thaï.
Enfin, la boxe pieds-poings donne une grande importance à l’esthétique des mouvements, surtout de jambes. De nombreux pratiquants ont en mémoire les fameux coups de pied sautés ou retournés de Bruce Lee. Le public lui-même est très sensible à la beauté de ces coups spectaculaires. La perfection dans la mise en oeuvre de ces techniques spécifiques à la boxe pieds-poings peut impressionner favorablement les juges en cas de combat équilibré.
Le style est donc une donnée importante de la boxe pieds-poings car, dans cette pratique particulière, on attend du combattant qu’il soit en quelque sorte un artiste-guerrier.

Jeu de jambes

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Le boxeur pieds-poings, comme le boxeur "anglais", travaille son jeu de jambes, car c'est lui qui lui assure sa mobilité, sa souplesse et son équilibre sur le ring.

Mais, bien sûr, en boxe pieds-poings, les jambes sont très sollicitées par les coup de genou et de pied. Le jeu de jambes traditionnel de la boxe anglaise s'intègre donc dans un ensembe plus vaste de positions où les jambes jouent à la fois un rôle d'arme, de bouclier et d'équilibre.

Le jeu de jambes se travaille à la corde à sauter et surtout en shadow-boxing.

Déplacements

Sur le ring, les pratiquants sont constamment mobiles. Les déplacements jouent plusieurs rôles 

Rôle technique

Le déplacement permet au pratiquant de modifier sa position vis-à-vis de l’adversaire pour ajuster son tir en fonction de l’arme choisie et de la nature du coup. Ainsi, un enchaînement poing-pied nécessite de reculer ; au contraire, un enchaînement pied-poing nécessite d’avancer vers l’adversaire. L’enchaînement de coups droite-gauche ou face-profil ou membre avant-membre arrière nécessite parfois de se décaler sur la droite ou sur la gauche (Voir Décalage).

Rôle tactique

Tactiquement, le pratiquant utilise les déplacements pour :  se positionner le mieux possible par rapport à l’adversaire afin de chercher l’ouverture ou de l’acculer vers les cordes et les coins,  contrarier l’adversaire dans son mouvement et casser son rythme en allant à sa rencontre sans le laisser mener la danse

Rôle défensif

En défense, les déplacements permettent au pratiquant d’éviter les coups (Retrait) et surtout d’être coincé contre les cordes ou dans les coins (Dégagements).

Procédure

Les déplacements s’effectuent en élargissant la position. Par exemple : le pratiquant en position de garde glisse la jambe gauche vers l’extérieur puis ramène la jambe droite vers la jambe gauche pour obtenir le même écartement que dans la position initiale. Jamais les deux jambes ne bougent en même temps. Le pratiquant veille toujours à maintenir ses appuis et son équilibre pendant le déplacement.
En principe, les jambes ne doivent jamais être croisées, sauf dans certains coups particuliers (certains coups retournés des quatre disciplines ou les chassés et fouettés croisés de la Boxe française-Savate).
Les déplacements ne s’effectuent pas pieds à plat mais en suspension sur la pointe des pieds

Coups de pied

Technique par excellence de la boxe pieds-poings, les coups de pied se rangent en deux catégories :

  • les coups de pied simples (mouvements de base)

  • les coups de pied combinés (coups de pied simples effectués après une rotation complète du corps sur lui-même ou dans un saut).

Il existe également un type de coup de pied particulier, appelé balayage (Voir cet article), qui n’est pas destiné à frapper mais à faire chuter l’adversaire (on l’appelle également fauchage ou coup de pied bas de déséquilibre).

Caractéristiques

Les coups de pieds sont très variés et sensiblement identiques d’une discipline à l’autre. Plusieurs paramètres permettent de les caractériser :

  • Le coup est porté soit face à l’adversaire (hanches de face), soit de côté (hanches de profil), soit de dos.

  • Il frappe la figure, le buste ou les jambes. On parle ainsi de « ligne haute », de « ligne médiane » ou de « ligne basse ». Il frappe la face antérieure ou les côtés de l’adversaire (Voir Cibles).

  • Le pied touche l’adversaire dans un mouvement pénétrant (chassé) destiné à repousser ou dans un mouvement percutant (fouetté) destiné à heurter.

  • La jambe frappe soit directement, dans un mouvement de piston (verticalement ou horizontalement), soit dans un mouvement de l’extérieur vers l’intérieur (circulaire) ou de l’intérieur vers l’extérieur (revers).

  • Elle est soit « jetée » directement vers l’adversaire, soit d’abord « armée » puis dépliée (groupé-dégroupé), soit tendue dès le départ du coup (coup en croissant).

La morphologie humaine fait que, selon la manière de porter le coup, c’est une partie ou l’autre du pied qui sera utilisée pour frapper : pointe, dessus, talon, bol, plat, tranchant extérieur ou intérieur (Voir Pied).
Précisons enfin que le coup varie sensiblement selon qu’il est porté avec la jambe avant ou la jambe arrière.

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Coups de pied simples

Les coups de pied de base les plus pratiqués en boxe pieds-poings associent les différentes caractéristiques que nous venons de voir. Ils sont au nombre de sept :

  • Le coup de pied de face ou direct (porté hanches de face, directement vers l’adversaire : la jambe se déplie dans un mouvement de piston sur le plan vertical),

  • Le coup de pied de côté (porté hanches de profil : la jambe se déplie dans un mouvement de piston sur le plan horizontal),

  • Le coup de pied circulaire (les hanches effectuent un mouvement de rotation sur le côté : la jambe accompagne cette rotation et décrit un arc de cercle de l’extérieur vers l’intérieur et du plan vertical au plan horizontal pour frapper l’adversaire sur le côté),

  • Le coup de pied de dos ou arrière (le pratiquant tourne le dos à l’adversaire et déplie sa jambe en ruade). On appelle également ce type de coup un « retourné ». Nous avons préféré l’appeler « de dos », réservant le terme de « retourné » aux coups combinés.

  • Le coup de pied en croissant (les hanches, de profil, effectuent une légère rotation vers l’extérieur : la jambe accompagne ce mouvement en se dépliant vers l’extérieur un peu comme dans un revers mais le buste reste droit),

  • Le coup de pied en revers (la jambe pliée va vers l’intérieur, dépasse le plan médian puis se déplie et frappe vers l’extérieur),

  • Le coup de pied retombant (la jambe s’élève, contourne sa cible par l’extérieur puis retombe sur celle-ci).

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Coups de pied combinés

La plupart de ces coups de pied simples peuvent s’effectuer après une rotation du corps (coups de pied retournés) ou dans un saut (coup de pied sautés) ou les deux (coups de pied retournés sautés) :

  • La rotation. Le corps pivote sur lui-même pour porter un coup de pied simple avec une ampleur et un élan supérieurs. Elle crée un effet de surprise.

  • Le saut. Très spectaculaire, il permet de frapper tout en évitant une attaque aux jambes. Il joue également sur l’effet de surprise. Il vise généralement la figure de l’adversaire.

 

Quant à la Boxe française-Savate, ses coups de pied ne diffèrent pas profondément de ceux des autres disciplines. Ils se caractérisent plutôt par la manière, plus décomposée, de les porter. Ils font l’objet d’appellations spécifiques dont la correspondance est la suivante :

  • de face : chassé frontal

  • de côté : chassé latéral

  • circulaire : fouetté latéral

  • en croissant : revers balancé latéral

  • en revers : revers balancé frontal

  • retourné en revers : revers tournant

  • circulaire sauté : fouetté sauté croisé

  • de côté sauté : chassé sauté croisé

  • de côté retourné : chassé tournant

Autres coups de pied :

  • Coups de pieds chassés et fouettés croisés

  • Coup de pied bas (de frappe ou de déséquilibre).

Les différents coups de pied et leurs formes combinées sont décrits aux mots : Face, Côté, Circulaire, Dos, Croissant, Revers, Retombant. Voir aussi Retournés et Sautés.

Armée

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Armer sa jambe consiste à lever le genou en maintenant la jambe pliée. La jambe est bloquée pendant un très bref instant pendant lequel une première position d’équilibre est trouvée, que le corps mémorise pour la retrouver ensuite au moment du retrait du coup.
A partir de cette position d’équilibre, genou levé, la jambe se déplie brusquement pour frapper l’adversaire, puis revient dans la position d’équilibre initial. Le pratiquant peut alors, sur cet appui, soit reposer sa jambe (en avant ou en arrière selon la position de garde initiale) soit enchaîner un nouveau coup de pied en changeant ou non de cible (coup figure enchaînant après un coup médian par exemple).
C’est cette décomposition du coup porté avec la jambe qui donne à la boxe pieds-poings une esthétique particulière. Elle est particulièrement marquée en Boxe française-Savate où cette technique est appelée "Groupé-fouetté" ou "Groupé-chassé". Dans les autres disciplines, les coups sont "jetés" de façon plus directe, le genou n’étant que légèrement fléchi pendant la trajectoire de la jambe.

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